La faille géologique de Meyssac : un atout touristique pour le Midi Corrézien
C'est une très vieille histoire qui remonte à des dizaines de millions d'années. Bouleversée, érodée, cachée sous le tapis vert des forêts et des prés ou perceptible le long de la départementale 38 et des chemins de traverse, une rupture géologique majeure est à l'origine du contraste des paysages et du charme des villages du Midi Corrézien. Que quoi s'agit-il ? De la mystérieuse faille de Meyssac. Le massif de grès rouge de la fin de l'ère primaire, adossé au socle hercynien du Massif Central, plonge soudain vers les sédiments calcaires marins du Jurassique du début de l'ère secondaire. Entre les deux, un hiatus de plusieurs dizaines de millions d'années le long d'une faille « prise en écharpe » entre les zones très contrastées. Cela fait des années que des passionnés de géologie s'ingénient à la mettre en valeur grâce à des articles et des publications. La pédagogie commence à porter ses fruits.
Découvrir son sol comme dans un livre ouvert
Les Villages du Midi Corrézien et le Pays de la Vallée de la Dordogne Corrézienne, avec l'aide de l'Office de Tourisme du Pays de Collonges la Rouge et de l'association de géologie de la Corrèze, le GAGN, sous l'impulsion de Henri Salvant et de son directeur de la communauté de communes, Hakim Djaffar, ont décidé d'accélérer l'étude de faisabilité pour la valorisation de cette originalité géologique. Bernard Bleslu, le maire de Noailhac, concerné au premier degré par la géographie très contrastée de son village, a pris le dossier en main, soutenu par le maire de Meyssac, Jacques Masson, et Henri Bassaler, maire de Collonges et conseiller régional Après le dossier géologique effectué gracieusement, il y a deux ans, par les adhérents du GAGN (1), la synthèse de l'étude de faisabilité a été présentée à l'Office de tourisme à l'invitation de la présidente Eve Wack qui eut l'heureuse idée de solliciter les talents d'un jeune étudiant en stage universitaire. Originaire de la Lozère, après de études de géographie à Montpellier, Jean Denis Faure poursuit sa formation professionnelle à l'IUP de Limoges. Passionné par le sujet, son rapport aura un double impact : elle confortera son cursus universitaire et permettra d'accélérer un dossier attendu par Bernard Bleslu, qui supervise le projet, avant la date fatidique du 15 juin, date impérative pour des raisons administratives. Espaces et sentiers d'interprétation, accessibilité et sécurité, propriété privée ou propriété publique (des trois communes concernées et du Conseil général pour les délaissés de l'ancien tracé de la D38), signalétique touristique de l'aval à l'amont, débroussaillage et entretien, intégration paysagère du mobilier pédagogique, partenariat avec d'autres sites sur le thème de la géologie, choix d'un bureau d'étude, communication, publication, site Internet…etc . Dix pages de synopsis à mettre en musique en quelques semaines ! Un beau pari pour Jean Denis Faure, assuré de l'appui (sans faille) des élus et des bénévoles impliqués dans le projet.
Photo : réunion de travail entre élus et bénévoles à l'office de tourisme du Pays de Collonges la Rouge