La faille de Meyssac sur les rails de la notoriété
Après des études de géographie à Montpellier, Jean Denis Faure termine sa formation professionnelle à l'IUP de Limoges. Pour couronner son année universitaire, il a choisi d'effectuer un stage de trois mois à l'office de tourisme du pays de Collonges la Rouge à l'invitation de la présidente Eve Wack. Le projet à mettre sur les rails ne pouvait que le passionner : construire un dossier de faisabilité pour la mise en valeur pédagogique et touristique de la faille de Meyssac.
Une rupture géologique qui fait le charme des paysages du Midi Corrézien et l'originalité contrastée du bâti de ses treize villages de part et d'autre. En particulier trois villages dans l'axe Noailhac, Collonges, Meyssac avant qu'elle ne se perde dans le Trias de St Bazile-de-Meyssac. Cette faille, encore bien mystérieuse, prend en écharpe deux compartiments géologiques que séparent plusieurs dizaines de millions d'années. D'un côté le massif de grès rouge permien de la fin de l'ère primaire, dernier balcon limousin, de l'autre les sédiments calcaires marins du jurassique du début de l'ère secondaire, premier rivage du Quercy.
Le dossier de faisabilité, remarquablement élaboré par Jean Denis Faure, s'est appuyé sur l'étude géologique préalable gracieusement effectuée par le GAGN (1), l'association de géologie de la Corrèze.
Les membres de la commission, présidée par Bernard Bleslu, maire de Noailhac, et orchestrée par Hakim Djaffar, directeur de la communauté de communes, ont chaleureusement félicité le jeune étudiant pour son brillant travail de synthèse. Ce travail fera date, autant pour son parcours professionnel que pour lancer le projet qui a été avalisé lors de la dernière réunion communautaire du Midi Corrézien présidée par Henri Salvant. Spécialisé dans la mise en valeur touristique et pédagogique de sites géologiques remarquables, un bureau d'étude a même été retenu lors de cette session.
Photo : plissement calcaire sur la faille de Meyssac